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La Belgique et le Rwanda sont partenaires dans la coopération au développement depuis 1962. Au fil des décennies, cette collaboration a considérablement évolué. Aujourd'hui, nous misons sur différents canaux de coopération.
La coopération gouvernementale représente le plus gros volume d’activité. En coopération directe avec le gouvernement rwandais, nous nous concentrons sur la santé, l'agriculture, le développement urbain et la protection sociale. Avec nos partenaires rwandais, nous nous engageons résolument en faveur de la bonne gouvernance, le climat et de l'égalité des genres.
La Coopération belge au Développement soutient également la société civile rwandaise. Nous œuvrons à renforcer la société civile rwandaise grâce à la coopération générale entre les organisations non gouvernementales belges et rwandaises ou à des financements thématiques spécifiques. La coopération interuniversitaire est également très développée.
En outre, en tant que fervent partisan de la coopération multilatérale, nous soutenons diverses institutions des Nations Unies opérant au Rwanda. Nous nous engageons à fournir une aide humanitaire tant par l'intermédiaire du système des Nations Unies que par des acteurs non gouvernementaux. Enfin, aux côtés d’autres Etats-membres de l’UE actifs au Rwanda, nous participons activement à la Coopération européenne au Développement et aux initiatives de la Team Europe (Team Europe Initiatives).
Au total, la Belgique a contribué à hauteur d'environ 44 millions d'euros à l'aide publique au développement au Rwanda en 2022 par ces différents canaux. Selon l'OCDE, notre pays figure ainsi parmi les principaux partenaires bilatéraux du Rwanda en matière de coopération au développement.
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Sur le site Openaid, vous trouverez également des informations sur tous les projets, programmes, contributions internationales, opérations d’aide humanitaire ou autres activités réalisées depuis 2014, qui font partie de la coopération officielle belge au développement et de l’aide humanitaire.
Coopération gouvernementale bilatérale
La coopération gouvernementale bilatérale est basée sur des accords de coopération quinquennaux entre les gouvernements belge et rwandais. Ces accords fixent les objectifs, les modalités et le budget. Deux accords de coopération sont actuellement en cours.
Le programme de coopération classique s’étend de juillet 2024 à juin 2029 et dispose d’un budget de 95 millions d’euros. Il se concentre sur quatre thèmes principaux. Dans le domaine de la santé, nous mettons l’accent sur le renforcement des systèmes, en particulier dans le domaine de la santé sexuelle et reproductive. Dans le secteur de l’agriculture, nous nous concentrons sur les chaînes de valeur du petit bétail et du fourrage. Nous contribuons au développement urbain durable dans les villes satellites de Rwamagana et Bugesera. Enfin, nous soutenons le renforcement du système de gestion des fonds publics. Dans ces différents secteurs, nous mettons l’accent sur le genre et le climat. Le programme s'inscrit dans la continuité directe du précédent programme bilatéral 2019-2024.
De plus, un deuxième programme de coopération thématique axé sur la création d'emplois décents et le renforcement de la protection sociale est également en cours. Ce programme couvre la période 2022-2026 et est doté d'un budget de 17,6 millions d'euros pour le Rwanda. Ce programme est régional et inclut la République démocratique du Congo et l’Ouganda, pour un budget total de 50 millions d'euros.
Enabel, l'agence belge de développement, est responsable de la mise en œuvre de ces accords de coopération. Elle le fait en partenariat étroit avec divers ministères, agences gouvernementales et organisations de la société civile rwandais. En plus de la coopération gouvernementale bilatérale belge, Enabel réalise également divers projets pour d'autres partenaires de développement poursuivant des priorités identiques, tels que l'Union européenne. Elle le fait dans les domaines du changement climatique, de la biodiversité, de la gestion de la faune et de la flore sauvages, de la santé et de l'agriculture.
Soutenir la société civile
La Belgique dispose d'une société civile riche, avec de nombreuses organisations non gouvernementales et acteurs institutionnels engagés dans la solidarité et la coopération internationales. Ces organisations comprennent les ONG traditionnelles de développement, mais aussi les associations éducatives belges, les syndicats, les associations de villes et de communes, des institutions scientifiques, etc.
Le gouvernement belge finance des partenariats entre des organisations non gouvernementales belges et leurs partenaires rwandais. Ces programmes couvrent une grande variété de domaines, allant de la santé et de l'éducation à la bonne gouvernance, en passant par les systèmes alimentaires durables. Au total, 20 programmes de 5 ans s'étendent de 2022 à 2027 pour un budget total de 31 millions d'euros. Les synergies et les parcours d'apprentissage mutuel entre ces programmes sont la marque de ce cadre stratégique conjoint établi par les organisations concernées et font l’objet des dialogues stratégiques annuels.
Pour un aperçu de ces programmes et organisations, cliquez ici (PDF, 110.34 KB).
En outre, en fonction des priorités de ministre belge de la Coopération au développement, il est parfois décidé de soutenir des projets ad hoc en faveur de la société civile. La Belgique soutient actuellement deux projets. L'organisation non gouvernementale internationale Aegis Trust met en œuvre un projet sur l’éducation à la paix (d’octobre 2021 à octobre 2024). Un consortium d’ONG regroupant Norwegian People's Aid (NPA), Legal Aid Forum (LAF), Great Lakes Initiative for Human Rights and Development (GLIHD) et Health Development Initiative (HDI) met en œuvre un projet sur le renforcement de la société civile, des droits de l'homme et de la démocratie (de décembre 2023 à novembre 2025).
Enfin, il faut citer les nombreux échanges et partenariats qui ne sont pas directement soutenus par le gouvernement belge. Ces projets dits « 4ème pilier » témoignent de la vigueur des relations entre porteurs d’initiative tant en Belgique qu’au Rwanda.
Coopération universitaire et bourses
Il existe une longue tradition d'échanges et de coopération entre les établissements d'enseignement supérieur belges et rwandais.
Le gouvernement belge finance plusieurs de ces partenariats par l'intermédiaire du Conseil interuniversitaire flamand (VLIR-UOS) et de l'Académie de recherche et d'enseignement supérieur (ARES). Ces projets se développent essentiellement dans le domaine de la santé et de l’agriculture. Pour un aperçu des projets en cours, cliquez ici (PDF, 52.41 KB).
L’Institut de Médecine Tropicale d’Avers (IMT) développe également un programme visant à renforcer les capacités du pays dans la lutte contre les maladies infectieuses.
Le Musée royal de l'Afrique centrale (africamuseum.be) et l’Institut des Sciences naturelles (naturalsciences.be) soutiennent des institutions scientifiques et des musées nationaux en Afrique avec l'appui de la Coopération belge au développement.
En plus de ces projets financés par le gouvernement fédéral belge, il existe une multitude de partenariats d’ampleur variable, financés par diverses autres sources.
Les échanges entre étudiants, enseignants et chercheurs constituent la base de ces partenariats. Chaque année, des étudiants belges viennent au Rwanda pour effectuer un stage dans le cadre de leurs études. Réciproquement, chaque année, des Rwandais se rendent en Belgique pour suivre un master ou un doctorat dans un établissement d'enseignement supérieur belge. La Coopération belge au Développement finance ces programmes de bourses. Pour plus d'informations, voir :
- VLIR-UOS: Scholarships | Vliruos
- ARES: Bourses/Coopération au développement / ARES (ares-ac.be)
- MTI : Bourses pour étudier à l'IMT | Institute of Tropical Medicine (itg.be)
- AfricaMuseum: Stages & séjours d'étude | Musée royal de l'Afrique centrale - Tervuren - Belgique (africamuseum.be)
Plus d’informations sur les études en Belgique : Etudier en Belgique | SPF Affaires étrangères - Commerce extérieur et Coopération au Développement (belgium.be)
BIO - La Société belge d'investissement pour les pays en développement
BIO est l'un des principaux acteurs de la Coopération belge au développement dans le domaine du financement du secteur privé local. BIO investit dans des très petites entreprises (TPE) ou des petites et moyennes entreprises (PME), des institutions financières, ou des projets d’infrastructure. BIO contribue ainsi à la promotion d'un secteur privé fort dans les pays en développement et les pays émergents en croissance, afin de leur permettre de croître et de se développer durablement pour atteindre les objectifs de développement durable.
Plus d'info sur BIO et ses projets au Rwanda
Coopération multilatérale
La Belgique est un fervent partisan de la coopération multilatérale. Afin de donner aux organisations multilatérales les moyens nécessaires à l'accomplissement de leurs mandats, elle opte sciemment pour le financement volontaire de leur fonctionnement général (core funding). La Belgique est ainsi un #PartnerAtCore de la FAO, de l’OHCDH, de l'OMS, de l'OIM, du PNUD, d'ONU Femmes, de l'ONUSIDA, du FNUAP, de l'UNICEF, du PNUE, du GCRAI, de l'ITIE, du FMI, du EGPS, du Fonds mondial de lutte contre le sida, de la tuberculose et du paludisme et du GPE.*
Afin de mettre l'accent sur les priorités belges, la Belgique finance parfois des projets multilatéraux spécifiques au Rwanda. Actuellement la Belgique soutient l'Organisation internationale du Travail (OIT) à hauteur de 3 millions d'euros pour son programme régional « Construire des socles de protection sociale pour tous » (2022-2025, 3 millions d'euros), qui se concentre sur le Burundi et la RD Congo en plus du Rwanda. En outre, la Belgique finance également un certain nombre de postes de junior professional officers (JPO) au sein des institutions des Nations Unies au Rwanda. Actuellement, deux JPO belges travaillent au Rwanda : un à l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et un à l'Organisation internationale du travail (OIT).
*FAO - Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture ; OHCDH - Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme ; OMS - Organisation mondiale de la santé ; OIM - Organisation internationale pour les migrations ; PNUD - Programme des Nations unies pour le développement ; ONU Femmes - Entité des Nations unies pour l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes ; ONUSIDA - Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida ; FNUAP - Fonds des Nations unies pour la population ; UNICEF - Fonds des Nations unies pour l'enfance ; PNUE - Programme des Nations unies pour l'environnement ; CGIAR - Consultative Group on International Agricultural Research; ITIE - Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives ; FMI - Fonds Monétaire International ; EGPS - Soutien programmatique mondial aux activités extractives (un fonds de la Banque mondiale) ; GFATM - Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme ; GPE - Partenariat mondial pour l’éducation
Aide humanitaire
Grâce à un financement flexible, la Belgique veut donner aux acteurs humanitaires les moyens de répondre rapidement aux urgences humanitaires.
La Belgique fournit des contributions volontaires pour le fonctionnement général des organisations humanitaires internationales (core funding) et des fonds flexibles tels que le CICR, le PAM (y compris le fond d’urgence IRA), le UNHCR, l'UNRWA, la FAO (y compris le fond d’urgence SFERA), OCHA (y compris les fonds CERF et CBPF), FICR (y compris le fond DREF), ALNAP et TNH.** A travers ces organisations et fonds, la Belgique contribue à la réponse humanitaire au Rwanda.
En outre, la Belgique finance également des projets humanitaires au Rwanda de diverses organisations non gouvernementales belges. Actuellement, (2023-2025), des projets de la Croix-Rouge flamande (RKV), de la Croix Rouge de Belgique (CRB) et de Plan International Belgique sont en cours de réalisation. Un crisis modifier au sein de ces programmes permet à ces organisations de répondre très rapidement aux besoins urgents en cas de crise.
** CICR-Comité international de la Croix-Rouge ; PAM -Le Programme Alimentaire Mondial ; IRA-Immediate Response Account; UNHCR-L’Agence des Nations Unies pour les Réfugiés ; UNRWA-L'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient ; FAO-Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture ; SFERA-Fonds spécial pour les activités d'urgence et de relèvement – FAO ; OCHA-Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires ; CERF-Central Emergency Response Fund ; CBPF-Country Based Pooled Fund ; FICR-Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge ; DREF-Disaster Response Emergency Fund ; ALNAP-Active Learning Network for Accountability and Performance in humanitarian action; TNH-The New Humanitarian
Partenariats européens
Les institutions de l'Union européenne sont l'un des principaux partenaires au développement du Rwanda. En 2022, elles ont consacré plus de 45 millions d'euros en aide publique au développement au Rwanda (OCDE), principalement par l'intermédiaire de l'instrument de voisinage, de coopération au développement et de coopération internationale (NDICI). En tant que membre de l'Union européenne, la Belgique contribue à ce budget.
Depuis plusieurs années, les institutions européennes et les États membres européens renforcent leur cohésion dans le domaine de la coopération au développement sous le nom de Team Europe Initiatives (TEI). Les deux TEI nationales au Rwanda visent la transformation du secteur agricole et l'urbanisation durable. En outre, l'UE et les États membres au Rwanda sont également très actifs dans le cadre de TEI continentales visant p.ex. à promouvoir la production et l'accès aux vaccins et aux produits de santé de qualité (MAV+) (liste complète des TEI continentales).
La Belgique contribue activement à ces TEI par le biais de la coopération gouvernementale bilatérale. Concrètement, l'agence belge de développement Enabel met en œuvre certaines composantes de ces TEI grâce à des financements de l’UE ou d’autres Etats membres.